Notes relatives au rapport financier du groupe Migros
Résultats opérationnels

La variation de la marge brute résulte de décalages entre les parts de chiffre d’affaires des différentes entreprises. Le secteur Industrie & commerce de gros a une marge brute supérieure aux autres domaines en raison de son niveau de production propre. Les domaines Commerce de détail par le canal des coopératives, Commerce de marchandises et Voyages ont, quant à eux, des marges brutes plus faibles par manque de production propre ou en raison de la faiblesse de leur production propre, mais aussi proportionnellement moins de dépenses opérationnelles. La répercussion sur les clients des augmentations d'efficacité, ainsi que les avantages découlant de la gestion des fournisseurs, de l'achat des matières premières et du développement du cours des changes entraîne une baisse de la marge brute. Le mix de chiffre d’affaires, changeant chaque année, entraîne d’autres petits décalages de marge.

Les programmes d’efficacité, le contrôle et l’harmonisation des processus, les nouvelles structures et les nouveaux dispositifs – en bref, la gestion durable des coûts – ont exercé une influence positive sur les résultats opérationnels des activités commerciales et industrielles. En plus des programmes d'efficacité et de la gestion des fournisseurs, la situation des prix des matières premières et le cours des changes ont eu des répercussions importantes sur la marge brute et les résultats opérationnels. Les augmentations d’efficacité des entreprises industrielles et les améliorations obtenues au niveau de l’approvisionnement sont pour la plupart répercutées sur les clients sous la forme de réductions de prix de vente.

L’optimisation de la chaîne de création de valeur et des structures est un processus constant. Lors de l'exercice écoulé, différentes mesures d’optimisation ont été initiées, poursuivies ou achevées dans la domaine d’activité stratégique Commerce de détail par le canal des coopératives:

Migros a été le dernier grand commerçant de détail d'Europe introduisant l'affichage des prix sur les rayons. Lors de l'assemblée ordinaire du 28 mars 2009, les délégués ont adopté l'application de la proposition. Après les phases de test et de développement, toutes les filiales ont été équipées des étiquettes de prix jusqu’à l'automne 2010. Dès le 1.1.2011, les premiers produits sans étiquette de prix ont été livrés. Des coûts d'acquisition et d'exploitation importants peuvent être épargnés grâce à l'étiquetage sur les rayons. Par exemple, Migros n'a plus besoin de procéder à un étiquetage séparé des produits de marque. Dans l'ensemble, cela permet de réduire la complexité de la gestion de l'assortiment. Avec la diminution des prix de fin 2010, Migros a fait directement profiter sa clientèle de ces avantages.

Plusieurs coopératives travaillent en permanence sur des programmes systématiques visant à améliorer l’efficacité de la fourniture de services aux clients. A titre d'exemple, la coopérative du canton de Vaud contribue depuis plus de deux ans au projet CAP 345 «Un avenir en commun». Les supermarchés des coopératives ont informé de leurs processus clés visant à gagner des parts de marché remaniées, dans un contexte concurrentiel fortement orienté sur les prix. D'autres objectifs consistent à assurer les marges de produits et augmenter la productivité du personnel, tout en améliorant les prestations aux clients. La coopérative ne s'est pas limitée à réviser ses processus clés, mais a investi des moyens importants dans la rénovation de ses filiales, ce qui a permis d'en augmenter considérablement l'attractivité pour les clients. Les objectifs des projets ont été atteints dans leur totalité. La position face à la concurrence a été améliorée. La productivité plus élevée du personnel a non seulement absorbé les augmentations de salaires, mais a permis de diminuer nettement les coûts de personnel comparativement à l'année précédente.

Dans le cadre du projet «Flux de données des filiales», les interfaces entre les caisses des coopératives régionales et les systèmes centralisés de gestion des marchandises de Migros (Food/Near Food et Non Food, systèmes de réfrigération, systèmes des partenaires de Migros) ont été modifiées et remplacées. La nouvelle base technologique permettra de mettre en application les exigences en matière de marketing plus rapidement et à meilleur coût, tout en réduisant la complexité et les coûts de manière durable. Actualisées toutes les heures, les informations relatives aux liquidations représentent un autre avantage des nouveaux flux de données des filiales.

Dans les deux centres de distribution nationaux, les activités des gammes Food, Non Food et marchés spécialisés gérées de manière centralisée ont été regroupées. Ce regroupement a aussi permis une mécanisation complète des processus internes à l’entreprise. La réalisation de l’automatisation complète des installations de préparation des commandes dans les secteurs Food et surgelés s'est poursuivie pendant l’exercice 2010, l’objectif étant d’accroître l’efficacité et d’éliminer les travaux pénibles. Dans les deux sous-projets, la mise en service est prévue pour 2011. Pour ses performances exemplaires dans la région de Soleure, Migros-Verteilbetrieb Neuendorf a reçu le Prix de l'entrepreneur 2010. L’année passée, la coopérative Migros Aar a aussi réalisé l’automatisation complète des installations de préparation des commandes pour les fruits et les légumes. Ces étapes permettent d’améliorer fortement la prestation de services aux filiales.

Des quantités de livraison adaptées aux besoins ont permis une baisse des coûts logistiques. Dans le cadre du projet «Lean Supply Chain», les processus logistiques du commerce des marchandises ont été optimisés et la chaîne logistique adaptée aux besoins spécifiques. L'assortiment des Marchés spécialisés a été concentré et les entrepôts extérieurs ont été supprimés. Pour les transports, le transfert accru vers le rail est réalisé dans une large mesure.

Le multiprojet «Supplier Collaboration House» est bientôt achevé. En 2010, différents projets partiels ont été introduits avec succès. «Supplier Net» est une plate-forme Internet moderne et conviviale destinée aux fournisseurs, leur permettant d'avoir un accès direct aux informations et aux applications de Migros. La transparence des processus commerciaux est ainsi accrue et la collaboration avec Migros considérablement soutenue. La gestion produits-informations est un système centralisé de gestion de toutes les informations se rapportant à un produit Migros (description, dimensions, prix, composition, photos, etc.). La GPI permet à Migros de mettre non seulement des informations complètes sur les produits à la disposition des postes internes, mais aussi des clientes et des clients (déclaration de marchandise aux filiales, annonces de promotions, dépliants, catalogues, présence en ligne, etc.). Le système de gestion fournisseurs/contrats gère de manière centralisée toutes les informations importantes se rapportant à nos relations avec les fournisseurs (données, personnes de contact, contrats et conventions). À l'avenir, ce nouveau système tiendra aussi lieu de source d'information pour nos partenaires commerciaux. Jusqu'à la mi-2011, ces systèmes seront encore optimisés/étendus et complétés d'un portail d'étiquettes (plate-forme Internet de commande d'étiquettes et d'auxiliaires de vente), ainsi que d'une «supplier scorecard» (système d'indicateurs de mesure et de commande des processus d'acquisition).

Les entreprises d'autres domaines d'activité stratégiques travaillent continuellement à l'amélioration des processus: Globus, entreprise du domaine d'activité stratégique Commerce, est parvenu à réduire ses coûts par rapport à son chiffre d'affaires. Cela malgré l'ouverture de nouvelles surfaces de vente, et des coûts fixes supplémentaires qui en résultent. Compte tenu des futures ouvertures de marchés, des libéralisations et de l'accroissement de la compétitivité internationale, le domaine d'activité stratégique Industrie & commerce de gros a lancé un programme complet nommé «Fit for Europe». Au cours de ce programme, les entreprises seront spécifiquement et systématiquement examinées afin d'identifier et de réaliser des mesures d'accroissement de leur productivité. En 2009, Hotelplan a poursuivi systématiquement son programme de réduction des coûts. Comparativement à l'année précédente, ses coûts présentent une baisse relative. Notamment grâce à sa nouvelle plate-forme informatique mise en service au début novembre 2009, la Banque Migros a pu réaliser des économies substantielles en 2010.

En plus des mesures d'optimisation des processus, la gestion des fournisseurs, les développements des prix des matières premières et du cours des changes ont influencé dans une large mesure les résultats opérationnels des résultats du groupe Migros:

Une partie des économies résulte d’une meilleure gestion des fournisseurs. Le recours accru aux appels d’offres, les ventes aux enchères internationales, l’intégration de la coopérative d’approvisionnement et le regroupement des volumes d’approvisionnement ont également entraîné des réductions du prix d’achat.

La relâche intervenue à la mi-2009 sur les marchés des matières premières s'est poursuivie jusqu'à la mi-2010. Les prix des matières premières sont majoritairement au niveau le plus élevé comparativement à l'année précédente, ce qui a rendu les achats de matières premières plus avantageux. En revanche, durant la deuxième partie de 2010, les prix de la plupart des matières premières a à nouveau augmenté, de sorte qu'à la fin de l'année, le niveau des prix de certaines matières premières dépassait celui du début de l'année. Les économies réalisées lors de l'achat de matières premières durant le premier semestre ont été en partie compensées durant le second semestre.

Le renforcement massif du franc suisse, en particulier face à l'euro et au dollar US, a permis de réaliser des économies pour l'achat de marchandises des commerces de détail et celui de matières premières de l'industrie Migros. Le développement du cours des changes a atténué le développement du prix des matières premières durant le second semestre 2010. En raison du renforcement du franc suisse, ces économies sont compensées par les pertes entraînées par les exportations de l'industrie Migros, ainsi que les pertes de change relatives aux chiffres d'affaires réalisés à l'étranger (Migros France, Migros Allemagne). De plus, la chute du cours de l'euro a entraîné dans les régions frontalières un accroissement du tourisme d'achats et une réduction du chiffre d'affaires des filiales de ces régions.

En conséquence, les dépenses opérationnelles ont augmenté moins fortement que le bénéfice. Avec 19.7% (contre 19.9% en 2009), les charges de personnel qui comprennent, outre les salaires, les contributions des employeurs aux caisses de pensions et d’autres prestations sociales, sont de loin le poste de charges le plus important du compte de résultat avec les charges de marchandises. Les charges de personnel n’ont augmenté que de 3.0 millions de francs malgré l’octroi d’augmentations de salaire de 0.5 à 1.0%,supérieures à la moyenne de la branche. C’est le résultat d’une planification soigneuse et améliorée, ainsi que de la mobilisation optimisée des effectifs. Le total des investissements, qui s’est monté à 1.5 milliard de francs lors de l’exercice de référence (contre 1.4 milliard de francs en 2009), reste à un niveau très élevé. Les amortissements s’adaptent peu à peu à l’augmentation du volume des investissements au fil des ans. Ces investissements sont principalement pratiqués par les coopératives et les entreprises de commerce de marchandises afin de créer de nouveaux sites d’implantation, de les développer ou de les moderniser, ainsi que par les entreprises industrielles pour moderniser et étendre leurs capacités de production.

Résultat opérationnel de l’activité Services financiers

Le secteur Services financiers a enregistré un chiffre d’affaires de 960.2 millions de francs, tandis que les charges se sont élevées à 372.2 millions de francs. Grâce au bon rétablissement des marchés financiers, le chiffre d’affaires net généré par le secteur Services financiers a progressé de 561.5 millions de francs à 588.0 millions de francs.

Les opérations sur différences d’intérêts sont toujours la composante du résultat la plus importante dans le secteur Services financiers. Environ 86% du produit a été réalisé dans ce domaine en 2010. Grâce à une bonne structure de refinancement, la marge d’intérêts n’a que légèrement évolué. Ainsi, le produit net découlant des opérations sur taux d’intérêts a augmenté de 3.6% par rapport à l’exercice précédent.

Le produit des commissions a souffert de la réserve des clients dans les opérations de placement, c’est pourquoi le résultat n'a pu être augmenté que de 1.6%.

Le résultat des actifs financiers et des opérations de changes et des opérations de change manuel s'est amélioré de 39.4 millions de francs suisses, passant à 42.5 millions de francs.

En raison de l’augmentation persistante des capacités de conseil à la clientèle et de l’expansion du réseau de filiales, l’effectif du personnel a augmenté de 83 personnes par rapport à l’exercice précédent pour passer à 1'373 unités de personnel. Les charges de personnel se sont donc accrues de 0.6%, passant à 170.5 millions de francs.

En novembre 2009, la Banque Migros a mis en service une nouvelle plate-forme informatique. Cela lui a permis de réaliser d'importantes économies en matière de dépenses pour l'informatique. Par conséquent, les amortissements et les autres dépenses d'exploitation ont diminué, passant de 178.6 millions de francs à 147.9 millions de francs.