Notes relatives au rapport financier du groupe Migros
Résultats opérationnels

mio. CHF	Résultat avant résultat financier, impôts sur le résultat et effet de prévoyance		Variation annuelle en %
	2012	2011
Commerce de détail par le canal des coopératives	565.5	427.9	32.2
Commerce de marchandises	13.9	63.4	–78.1
Industrie & commerce de gros	125.8	185.7	–32.3
Voyages	–25.9	–19.4	–33.5
Autres	69.6	29.9	132.8
Éliminations (au sein des activités commerciales et industrielles)	–3.6	–	–
Total activités commerciales et industrielles	745.3	687.5	8.4

 

Les programmes d’efficacité, le contrôle et l’harmonisation des processus, les nouvelles structures et les nouveaux dispositifs – en bref, la gestion durable des coûts – ont exercé une influence positive sur le résultat opérationnel des activités commerciales et industrielles. En plus des programmes d’efficacité et de la gestion des approvisionnements, la situation des prix des matières premières et les cours de change ont eu des répercussions importantes sur la marge brute et les résultats opérationnels. Les augmentations d’efficacité des entreprises industrielles et les améliorations obtenues au niveau de l’approvisionnement sont pour la plupart répercutées sur les clients sous la forme de réductions de prix de vente.

L’optimisation de la chaîne de création de valeur et des structures est un processus constant. Lors de l’exercice écoulé, différentes mesures d’optimisation ont été initiées, poursuivies et achevées dans le domaine d’activité stratégique Commerce de détail par le canal des coopératives.

Migros Aar, la plus grande des dix sociétés coopératives, traite les exigences sur trois axes: la focalisation sur la croissance, l’efficience et le leadership porte des fruits. A côté de la croissance du chiffre d’affaires, elle a gagné des parts de marché sur ses principales concurrents.

Avec le projet «einfach besser», Migros Aar se focalise sur la croissance et l’efficience. Le véhicule de vente dans le logo du projet représente une orientation client conséquente, simple, plus compréhensible, plus claire et moins complexe. Le client est donc au centre des préoccupations, en tout lieu et en tout temps.

Grâce à une transformation axée sur le client des normes, du leadership, des processus et structures, «einfach besser» devrait simplifier l’organisation et générer une utilité supplémentaire substantielle. Les travaux ont débuté en automne 2012 avec sept projets (phase d’analyse au premier semestre 2013, mise en oeuvre par étapes à partir du deuxième semestre). Ils se focalisent sur l’excellence des structures et des processus dans la centrale d’exploitation et les filiales. En outre, les filiales doivent satisfaire aux besoins de la clientèle et créer une atmosphère de bien-aise sans augmenter les coûts d’exploitation.

En ce qui concerne le leadership, le projet «exzellentes Umsetzen» (excellence d’application) se poursuit. Le point focal est la performance durable de tous les collaborateurs qui contribuent au succès de l'entreprise dans le cadre d'une culture de prestation.

En 2012, Migros Vaud a achevé une phase décisive du projet CAP 345 «Ensemble vers l'avenir». Les processus clés et la validation de nouveaux types d’organisation ont été traités avec succès par les supermarchés et mis en application sur le plan opérationnel.

Self-scanning et self check-out: Après le succès de la phase pilote, la commission Commerce de détail Migros (CDM) a approuvé en mai 2002 l’extension du système de self-service subito à toute la Suisse. Fin janvier 2013, «subito» était déjà disponible dans 29 filiales. A la fin de cette année, «subito» sera à la disposition des clients de toutes les sociétés coopératives dans les filiales choisies à cet effet. La planification actuelle des sociétés coopératives prévoit jusqu’en automne 2014 une extension de «subito» à environ 120 sites. La forte acception de «subito» par tous les groupes de clients est encourageante.

L’automatisation de la préparation des commandes de denrées alimentaires que Migros Verteilzentrum Suhr AG avait mis en service au cours de l’exercice précédent a porté des fruits en 2012. Elle a permis une hausse prononcée de la performance et de l’efficience. Pour la première fois, une grande partie des commandes d’articles saisonniers a été préparée sur la nouvelle installation à Noël et à Pâques. Au cours de l’exercice de référence, Migros Verteilzentrum Suhr AG a en outre étendu sa capacité de stockage de 16'800 places de palette supplémentaires. Cela permet d’éliminer les niveaux de stockage intermédiaires et d’accroître la rentabilité du flux de marchandise. Depuis 2012, Migros Verteilzentrum Suhr AG est le nouveau partenaire stratégique de migrolino AG en matière de logistique. C’est depuis le centre de distribution que plus de 170 boutiques migrolino sont approvisionnées, recevant leurs principaux assortiments composés de produits frais, food, non food, articles de marque, alcool et tabac. De cette façon, les processus liés aux marchandises ont pu être regroupés et orientés vers le renforcement de l’activité convenience de migrolino AG.

Migros-Verteilbetrieb Neuendorf AG a lancé en 2012 la construction d’une installation de préparation semi-automatisée des commandes pour les assortiments non food. Au cours de cette année, d’autres projets d’automatisation vont être enclenchés dans le cadre d’une stratégie à long terme pour accroître l’efficience.

Après que les services IT nationaux tels que SAP Produits frais, systèmes POS, finances, personnel et écoles-club/loisirs ont été intégrés avec succès dans les Services IT Migros et que les synergies correspondantes ont été créées, Migros envisage déjà la prochaine étape de centralisation. Les services d’infrastructure IT vont également être centralisés. En plus de la réduction des coûts, cela devrait simplifier sensiblement la fourniture de prestations dans toute la Suisse. Les principaux éléments du projet:

Un réseau MigrosNet généralisé pour un échange de données sans barrière dans le commerce de détail par le canal des coopératives. Les réseaux de données primaires de Migros seront regroupés en un seul réseau qui devra aller au-delà des limites des coopératives, jusqu’au consommateur final (filiales, postes de travail).

Le «M-Workplace 2014» va être développé dans un projet auquel participent largement les sociétés coopératives et les entreprises industrielles. Ce futur poste de travail standard comprendra tous les moyens nécessaires au bureau aujourd’hui et à l’avenir (ordinateurs, téléphonie, mobilité, impression, réseau). Le M-Workplace sera répandu à partir de 2014 dans les entreprises M participantes selon un roll-out qui reste encore à planifier.

Les centres de calcul Migros seront fédérés en un seul réseau national de centres de données M comprenant deux sites d’exploitation. Un management centralisé des centres de données sous la direction des Services IT Migros permettra le placement optimal des composantes physiques du service ainsi que son exploitation efficace. Dans ce projet également, les solutions vont être recherchées conjointement avec les sites concernés, puis implémentées progressivement.

Les entreprises d’autres domaines d’activité stratégiques travaillent elles aussi en permanence à l’amélioration des processus: M-Industrie a continué à améliorer son efficacité durant l’exercice 2012. Grâce à divers programmes d’optimisation et d’amélioration de l’efficacité (en particulier « Fit for Europe»), des économies substantielles ont également pu être réalisées en 2012. Cela a permis de soutenir le groupe Migros par des réductions de prix considérables. Grâce à la capacité d’innovation de l’industrie M, la position de Migros a été renforcée sur le marché. La réussite du lancement des capsules de café «Café Royal» a permis de gagner des parts de marché. Concernant les marques propres de Migros que sont «Farmer» et «Bifidus», de nouveaux assortiments sont introduits dans les domaines müesli, joghurts et boissons à base de lait. L’industrie M contribue ainsi de manière importante à la stratégie de différentiation de Migros.

En plus des mesures d’optimisation des processus, la gestion des approvisionnements, les développements des prix des matières premières et du cours des changes ont influencé dans une large mesure les résultats opérationnels du groupe Migros:

La gestion des approvisionnements a pu, dans des proportions légèrement réduites, reproduire les économies des années précédentes. Les effets du cours plancher du franc suisse par rapport à l’euro à partir d’août 2012 ont contrebalancé l’amélioration des prix d’approvisionnement. Les principaux leviers d’optimisation des coûts d’approvisionnement demeurent notre affiliation à la centrale d’achat européenne AMS, les appels d’offres et enchères en ligne, ainsi que l’achat direct à la source. Nos deux bureaux d’achat à Hongkong et Shanghai seront complétés en 2013 par un troisième à Gurgaon, Inde. La principale tâche de ces bureaux d’achat est la coopération efficace avec les producteurs asiatiques d’une part, et la garantie de notre responsabilité sociale (Corporate Social Responsibility) d’autre part vis-à-vis des conditions de production qui doivent être respectueuses de la dignité humaine. Un levier de plus en plus important est l’optimisation de la chaîne d’approvisionnement depuis la sortie des marchandises chez les fournisseurs jusqu’à l’entrée des marchandises dans les filiales. De nouvelles idées ont été développées en 2012 à ce sujet et sont actuellement mises en application.

Les prix des matières premières se sont maintenus à un niveau élevé en 2012. Seuls quelquesuns des cours importants pour nous se sont relâchés durant l’année (café, coton et, dans une moindre mesure, pétrole brut). Dans le cadre de notre stratégie de durabilité, la garantie de la disponibilité des matières premières certifiées gagne en importance grâce à diverses mesures. Nos propres entreprises industrielles, moins éloignées des marchés des matières premières (si on compare avec une simple entreprise de commerce) offrent des conditions favorables dans ce sens.

L’évolution du taux de change a peu influencé les activités commerciales et industrielles durant l’exercice.

Malgré l’augmentation des charges de matières et services de 69.0 mio. CHF à 14.4 mia. CHF, il a été possible d’augmenter, le bénéfice brut de 114.4 mio. CHF pour atteindre 9'705.7 mio. CHF. grâce à la gestion conséquente de l’approvisionnement et aux diverses optimisations de processus. La marge de bénéfice net a augmenté de 0.2% pour s’établir à 40.3%.

Dans le domaine du personnel, des économies de 6.5 mio. CHF ont été réalisées par rapport à l’exercice précédent. La hausse des amortissements de 52.5 mio. CHF pour s’établir à 1.2 mia. CHF est due à l’activité d’investissement ordinaire, mais aussi aux dépréciations.

L’augmentation des autres dépenses d’exploitation de 10.6 mio. CHF à un total de 2.9 mia. CHF s’explique d’une part par les charges locatives plus élevées suite à l’expansion, d’autre part par les mesures d’économie d’énergie et les coûts IT plus bas résultant de la centralisation au sein de la Fédération des coopératives Migros.

Dans l’ensemble, le résultat opérationnel des activités commerciales et industrielles a augmenté de 57.8 mio. CHF pour s’établir à 745.3 mio. CHF.La croissance de 137.6 mio. CHF du résultat opérationnel, qui a atteint 565.5 mio. CHF dans le commerce de détail par le canal des coopératives, s’explique par les optimisations le long de la chaîne de valeur évoquées plus haut, ainsi que par la contribution du secteur Industrie & commerce de gros en termes de baisses de prix. Le recul de 49.5 mio. CHF du Commerce de marchandises qui s’est établi à 13.9 mio. CHF s’explique par le repositionnement d’Interio, de l’activité stationnaire d’Ex Libris et par les dépenses supplémentaires du groupe Gries Deco pour la logistique et la tenue des stocks.

Le résultat du secteur Voyages a été influencé par l’effondrement du chiffre d’affaires, les coûts de restructuration et les pertes de valeur d’Hotelplan Italia, ainsi que par la faillite de la compagnie aérienne Hello. Grâce à la gestion rigoureuse des coûts et la bonne marche des affaires d’Hotelplan Suisse, le résultat ne s’est détérioré que de 6.5 mio. CHF.

L’exercice précédent du secteur Autres a été grevé par les coûts spéciaux résultant de la vente de Limmatdruck AG. De plus, les bénéfices de la cession de Liegenschaften-Betrieb AG ont contribué à une amélioration du résultat de 39.7 mio. CHF.