Chaque goutte compte
Bien que les précipitations soient abondantes en Suisse, il faut économiser l’eau. Migros s’emploie à ménager cette ressource précieuse depuis de nombreuses années. Elle a contrôlé la consommation d’eau requise par certains de ses produits importés en 2011.
Notre pays bénéficie d’un climat humide et, par conséquent, d’énormes quantités d’eau potable. Cependant, Migros utilise l’«or bleu» en faisant preuve d’un maximum d’efficacité, tout comme pour les autres ressources, et met chaque année en place de nombreuses mesures pour économiser l’eau. Depuis 1990, la consommation totale d’eau a diminué de 50%. Elle s’approvionne presqu’exclusivement en eau potable communale. Le fabricant d’eau minérale Aproz et la centrale d’exploitation de la Coopérative Migros Aar utilisent de l’eau de source.
Analyse des produits importés
Si le manque d’eau ne menace pas la Suisse où sont fabriqués la majorité des produits Migros, la situation est plus critique dans les pays cultivateurs et producteurs des pays du Sud. Le résultat d’une analyse réalisée l’an dernier par Migros lui a permis de constater que l’importation de produits de régions pauvres en eau comme le sud de l’Espagne, le Maroc, l’Egypte, le Kenya et le Proche-Orient pose un problème de pénurie d’eau. Sont en particuliers concernées les matières premières végétales comme les fruits et légumes, le coton et les fleurs. Certes Migros n’a pas identifié un besoin urgent d’action dans ce domaine, mais elle souhaite s’engager pour l’élaboration internationale de standards en la matière, dans le cadre de GlobalGAP ou d’autres programmes, et les mettre en œuvre dès qu’ils seront applicables. L’objectif, d’ici 2014, est de ne vendre que des produits provenant de régions dont les réserves d’eau sont utilisées efficacement avec la meilleure technique équitable.
Fermeture des robinets d’eau
Au sein de Migros, les plus grands consommateurs d’eau restent les entreprises industrielles. L’an passé, la consommation était restée constante, se montant à 5.8 millions de mètres cube par an, malgré une augmentation de la production. Les entreprises ne cessent de recourir à des mesures pour parvenir à restreindre leur consommation, c’est le cas de Midor et de Bina qui ont optimisé en 2011 leurs installations de lavage afin d’économiser l’eau. Grâce à la mise en place de nombreuses mesures, les centrales d’exploitation peuvent, elles aussi, réduire continuellement leur consommation, à savoir de 32% depuis 2007, passant ainsi à 320'000 mètre cubes, tandis que celle des magasins baissait de 21%, pour atteindre 1.2 millions de mètres cubes. Ils surveillent tout particulièrement leur utilisation d’eau chaude en vue d’économiser de l’énergie. Ils disposent également d’urinoirs sans eau, une façon d’optimiser davantage encore leur consommation.
Diagrammes consommation d'eau
Commerce de détail par le canal des coopératives et Industrie
1 Produit du commerce du détail Migros (Coopératives Migros, FCM, entreprises de l’industrie et de la logistique)
Traitement correct des eaux usées
En Suisse, près de 100% des foyers et des entreprises industrielles sont reliés aux canalisations ainsi qu’à une station d’épuration. L'eau utilisée par Migros atterrit donc également dans les centrales d’épuration des eaux (CEE). La quantité d’eaux usées correspond à peu près à la quantité d’eau fournie: le commerce de détail par le biais des coopératives et les entreprises industrielles ont éliminé au total près de 6.2 millions de mètres cubes d’eau en 2011.
Les eaux usées de l’industrie sont soumises à des prescriptions légales particulières: les industries ne peuvent déverser les leurs dans les CEE publiques que si les valeurs de ces dernières ne dépassent pas celles définies en matière de qualité des eaux. Les eaux usées de l’entreprise de transformation du lait ELSA, par exemple, ne se retrouvent dans les stations publiques d’épuration qu’après un passage dans un bassin de rétention et un prétraitement. En revanche, l’eau dite propre, comme l’eau de pluie, est tenue écartée des canalisations dans la mesure du possible, afin d’éviter de surcharger les stations d’épuration. L’eau est filtrée ou rejoint directement les eaux ouvertes.