Services financiers

Remous sur les marchés de la finance
La reprise conjoncturelle n’aura été que de courte durée. Suite à la crise de la dette qui sévit en Europe du Sud, les marchés des capitaux ont connu de fortes secousses au second semestre. Le «port d’attache» qu’est notre pays  a été touché par la réévaluation substantielle du franc, entraînant unesa quasi parité avec l’euro en août. Devant cette menace pour l’économie nationale, la Banque Nationale Suisse a introduit le 6 septembre un cours du change minimal de 1.20 CHF pour un euro.

Les emprunts d’Etat helvétiques ont fait l’objet d’une forte demande du fait de leur excellente sécurité. Le rendement des obligations de la Confédération à dix ans a de ce fait atteint un plancher record de 0.66%. Dans la foulée, les taux hypothécaires de la Banque Migros ont atteint le plus bas niveau historique. Les indices boursiers avaient  massivement régressé à la fin de l’été mais ils ont pu en partie compenser leurs pertes avant la fin de l’année. Le Swiss Performance Index (SPI) a enregistré en 2011 un déficit de 7.7%.

Nette Croissance pour les hypothèques et les fonds de la clientèle
Au cours de l’exercice 2011, les prêts hypothécaires de la Banque Migros ont augmenté de 5.9%, passant ainsi à 27.6 mia. CHF. Le volume des crédits privés a, quant à lui, augmenté de 28% à 1’030 mio. CHF, grâce au leadership en matière de tarifs. Les fonds de la clientèle ont affiché une augmentation réjouissante de 5.6% à 27.4 mia. CHF. La situation boursière difficile s’est traduite par une réduction des dépôts de la clientèle de 5.6%, à 10.7 mia. CHF, surtout suite à l’incidence négative sur les actions.

Des revenus constants
Les chiffres ci-extraits du compte de résultats de la Bamque Migros et livrés ci-dessous ont été établis conformément aux normes de l’OFR-FINMA en matière de tenue des comptes. En vertu de ces dernières, le résultat d’exploitatiom net des services financiers est indiqué indépendamment des taux d’intérêt du marché. L’ensemble des produits d’exploitation a atteint 591 mio. CHF en 2011, soit 0.4% de moins que l’an passé. Malgré le niveau des taux d’intérêt extrêmement bas et une concurrence archarnée sur les prix, notamment dans le domaine hypothécaire, le résultat des opérations d’intérêts ne recule que faiblement de 1.7%, à 466 mio. CHF. Le résultat des opérations de commissions a augmenté de 3.2% à 76 mio. CHF. Celui des opérations de négoce a reculé de 4.8% pour atteindre 38 mio. CHF suite aux correctifs de valeur liés au marché sur les portefeuilles de titres détenus en propre.

Une gestion des coûts maîtrisée
Grâce à une politique de dépenses disciplinée, les charges d’exploitation ont été réduites de 1.9% à 273 mio. CHF. Les économies dans le domaine informatique ont permis de les ramener à 100 mio. CHF, ce qui représente une baisse de 6.9%. Les frais de personnel ont progressé de 1.2% pour s’établir à 173 mio. CHF. L’effectif est passé à 1570 collaborateurs (+2.1%) dont 63 personnes en formation. En 2011, la banque Migros a augmenté son bénéfice brut de 1.0% à 318 mio. CHF.

Une politique prudente de gestion des risques
La situation des risques de la Banque Migros reste extrêmement positive. Elle a pu limiter le montant net affecté aux provisions et pertes à 11.6 mio. CHF en 2011. Les directives prudentes applicables jusqu’à présent en matière d’octroi d’hypothèques ont été systématiquement respectées. La structure de refinancement de même que la dotation en fonds propres de l’institut banaire restent très stables.

Extension du réseau des succursales
La Banque Migros a ouvert 19 succursales dans le cadre de son expansion engagée en 2008. L’année dernière, les sites de Bulle, Berthoud, La Chaux-de-Fonds, Lenzbourg et Wädenswil ont ouvert leurs portes, ce qui porte le nombre total des succursales à 64.

Objectifs et perspectives
La Banque Migros aborde l’exercice 2012 avec un certain optimisme. Grâce au solide capital de confiance dont elle bénéficie auprès de ses clients, à sa politique de gestion des risques traditionnellement conservative et à une gestion des coûts efficace, elle est bien placée pour conquérir de nouvelles parts de marché, même dans un contexte de faible croissance et de concurrence tarifaire plus vive.