Culture et matières premières

Migros s’engage en faveur d’une exploitation des matières premières respectueuse des ressources et de conditions de travail socialement responsables tout au long de la chaîne logistique. En 2015, elle a élargi sa gamme de produits issus du commerce équitable et étendu les standards suisses du bien-être des animaux à des pays supplémentaires.

Migros souhaite utiliser des matières premières récoltées et commercialisées dans le respect de l’homme, des animaux et de l’environnement. Outre le commerce de détail par le canal des coopératives, toutes les entreprises du groupe Migros appliquent progressivement les exigences de base aussi bien pour leurs fournisseurs et que pour l’assortiment. Les chaînes logistiques de Migros s’étendent à travers le monde entier. Afin de s’assurer que les producteurs de matières premières obtiennent un prix adéquat pour leur marchandise, Migros et ses partenaires mettent tout en oeuvre pour établir des conditions de production équitables.

Protection des sols

Qu’il s’agisse de la culture de pommes de terre en Suisse, de coton en Inde, de bananes en Colombie ou de riz en Thaïlande, les plantes nécessitent un sol intact pour s’épanouir de manière optimale. L’agriculture biologique utilise dans la mesure du possible des méthodes de production ménageant la nature, tout en tenant compte des progrès de l’écologie. Cela permet également de maintenir la biodiversité. Les agriculteurs bio renoncent pour une large part aux produits phytosanitaires synthétiques et aux engrais minéraux tels qu’ils sont utilisés dans l’agriculture classique. L’assortiment Migros compte près de 3'000 produits issus de l’agriculture biologique. L’offre comprend des produits labellisés Migros Bio, Migros Bio Cotton, Migros Bio Garden et des marques tierces comme Alnatura, Hipp ou Yogi Tea.

TerraSuisse: pour une agriculture suisse proche de la nature Le label Migros TerraSuisse désigne les produits qui sont uniquement issus de l’agriculture suisse durable. Avec un chiffre d’affaires de 713.6 mio. CHF, TerraSuisse est le label durable le plus performant.

TerraSuisse a été lancé en partenariat avec la Station ornithologique suisse et l’Association suisse des paysannes et paysans pratiquant la production intégrée (IP-Suisse). Migros s’engage ainsi activement pour une agriculture suisse proche de la nature et respectueuse des animaux. En 2014, IP-Suisse a décidé de renoncer entièrement à toutes les substances critiques pour la survie des abeilles. Aussi, depuis 2015, les agrigulteurs n’utilisent plus de substances considérées comme dangereuses pour les abeilles par Greenpeace. Une grande partie de ces substances étaient déjà interdites aux agriculteurs IP-Suisse depuis plusieurs années.

En 2015, le centre Agroscope de compétences de la Confédération pour la recherche agricole a analysé pour IP-Suisse et en collaboration avec Migros des mesures possibles pour la protection climatique. Il a également élaboré toute une série de mesures visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les exploitations agricoles. Parmi ces mesures, citons l’utilisation et le type d’engrais, les rotations spécifiques pour les cultures et le type de gestion du sol. L’objectif est de mettre en place un système de points IP-Suisse pour favoriser la protection climatique dans l’agriculture suisse. Ce système serait comparable aux critères de biodiversité existants. En 2016, des tests seront effectués dans des exploitations pilotes afin de déterminer si ces mesures peuvent être mises en pratique. Il est prévu d’instaurer ce système de points dans toutes les exploitations IP-Suisse.

Les bananes du projet modèle du WWF En 2015, la coopérative Migros Suisse orientale a intégré à son assortiment des bananes issues du projet modèle du WWF qui s’engage pour des conditions de production respectueuses de l’environnement et socialement responsables dans des plantations conventionnelles de bananes en Colombie et en Equateur.

Les exigences de ce standard englobent plus de 300 mesures. Par exemple: la réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires, la protection de la diversité des espèces, une utilisation économe de l’eau, ainsi qu’une gestion responsable des eaux usées et des déchets. Par ailleurs, les exploitations agricoles en Colombie et en Equateur améliorent les conditions de travail et la protection de la santé de leurs employés. Des experts du WWF conseillent les exploitations lors de la mise en œuvre de ces mesures, qui sont contrôlées par le biais d’audits inopinés menés par des organes de contrôle indépendants. Le transport des bananes vers la Suisse se fait avec des conditionnements réutilisables en plastique. Les émissions de CO2 de ce type de transport sont trois fois inférieures à celles qui sont liées au transport dans des conditionnements en carton.

Salades en hydroculture C’est en 2015 qu’ une serre abritant une production inédite de salades a vu le jour. En collaboration avec Trachsel SA à Oftringen (AG), Migros pourra désormais cultiver des salades de production durable tout au long de l’année.

Sur une surface d’un hectare, environ 2 millions de têtes de salades pourront être cultivées par an (sachant qu’il faudrait huit hectares pour une culture de plein champ). Par rapport aux processus de culture de salade courants en Suisse, cette nouvelle installation se démarque par des avantages environnementaux non négligeables, et ceci tout au long de l’année. Comparée à la culture de plein champ, l’hydroculture nécessite beaucoup moins d’eau: 71% de moins en été et 62% de moins en hiver. Un arrosage ciblé permet en outre de réduire considérablement l’utilisation de substances nutritives.

Projets de recherche Pendant l’exercice sous revue, Migros a initié plusieurs projets de recherche en faveur d’une agriculture plus durable. Elle s’est concentrée, entre autres, sur la recherche de méthodes alternatives pour combattre le méligèthe du colza dans les cultures biologiques.

L’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL) a effectué des recherches sur l’utilisation de parfums végétaux qui permettraient de réguler les parasites. L’Agroscope a également mené des essais avec des champignons entomopathogènes pour combattre le méligèthe de colza. La Coopérative Biofarm informe en continu les producteurs de colza concernant des techniques de culture optimisées et a pu ainsi intégrer à la pratique les résultats de ces deux projets de recherche. 

En 2014 déjà, l’Agroscope avait bénéficié du soutien de Migros pour le développement et la validation d’indicateurs quantitatifs de résultats qui permettent de décrire et d’analyser la durabilité des exploitations agricoles. Ce faisant, les dimensions écologiques, sociales et économiques sont prises en compte à part égale. En 2015, le kit d’indicateurs a été finalisé. En 2016, des exploitations pilotes testeront la mise en pratique de ce système d’évaluation et des méthodes de saisie.

Protection des forêts

Selon le WWF, le patrimoine forestier de nombreuses régions du monde est menacé par la surexploitation et la déforestation, comme par exemple les forêts tropicales en Indonésie et dans d’autres régions d’Asie du Sud-Est. La cause est bien connue: le défrichement ciblé pour, entre autres, les cultures d’huile de palme et de soja qui ne sont ni durables, ni certifiées. En tant que membre fondateur de la Roundtable on Sustainable Palmoil (RSPO), Migros s’engage depuis 2004 pour la culture durable d’huile de palme. Elle encourage en même temps l’apport en soja au niveau européen, et recherche activement des sources de protéines alternatives en complément au soja pour l’alimentation des animaux.

Huile de palme et soja de sources durables En 2015, près de 98% de la consommation totale d’huile de palme des entreprises de M-Industrie dans les denrées alimentaires était constituée d’huile de palme durable (variante logistique "Segregated") de plantations certifiées RSPO.

Pour les 2 % restants, il s’agit de produits semi-finis, achetés en très petites quantités. Migros examine la possibilité de convertir ces très petites quantités à l’avenir. Migros a ainsi tenu sa promesse de couvrir l’ensemble des besoins en huile de palme de son industrie par de l’huile de palme de production durable, et ceci d’ici fin 2015.

Jusqu’à fin 2017, tous les fournisseurs tiers des produits alimentaires devront utiliser 100% d’huile de palme durable.

Les fournisseurs tiers, qui vendent à Migros de l’huile de palme dans des produits transformés, sont également invités à passer à l’huile de palme durable. Jusqu’à fin 2017, tous les fournisseurs devront utiliser 100% d’huile de palme durable (variante logistique RSPO "Segregated"). Cette exigence permet à Migros d’envoyer un signal fort au sein de la branche et montre ainsi que la problématique de l’huile de palme lui tient à cœur.

Migros étudie en même temps des moyens de remplacer l’huile de palme par d’autres huiles végétales pour les denrées alimentaires. En collaboration avec l’industrie propre et les fournisseurs tiers, elle teste des modifications de ses recettes, pour lesquelles l’huile de palme serait remplacée par une autre huile végétale, par exemple l’huile de colza. En 2015, elle a revu près de 37 recettes, dont celles des soupes, des sauces et des plats préparés.

En tant que membre de la Roundtable on Responsible Soy (RTRS) et membre fondateur du Réseau suisse pour le soja, Migros s’engage pour une production responsable de soja. Durant l’exercice sous revue, le réseau avait pour objectif de maintenir 90% au minimum de couverture du marché d’aliments pour animaux importés qui correspondent aux standards du Réseau suisse pour le soja. Avec une couverture de 94%, cet objectif a même été dépassé. La fondation d’une association est prévue durant l’année en cours. Elle visera à promouvoir encore plus la production responsable de soja et à sensibiliser le grand public à la culture du soja.

Depuis 2015, Micarna SA utilise exclusivement du soja du Danube de production européenne pour la fabrication de fourrage pour sa marque de volaille Optigal. Elle dispose ainsi d’une transparence totale quant à l’origine, à la qualité et aux processus de fabrication. Par ailleurs, les trajets pour le transport sont plus courts par rapport à ceux du soja actuel qui provenait en grande partie du Brésil. La diminution des émissions nocives pour l’environnement suite à ce changement a été confirmée par un bilan écologique mené par Agroscope. La production de poulet de la marque Optigal est le système d’engraissement des volailles le plus respectueux de l’environnement. Il est même plus efficace que d’autres systèmes analysés en termes d’efficacité des ressources et de gestion des nutriments.

Bois provenant d’une gestion forestière responsable Fin 2015, 79.4% de l’ensemble des produits en bois et en papier du Commerce de détail via le canal des coopératives provenaient de sources durables (FSC ou recyclage).

Migros a ainsi tenu sa promesse d’adopter des normes durables pour les trois quarts des produits en bois et en papier d’ici 2015. 

Pour ce qui est des entreprises commerciales Gries Deco Company, Interio et Micasa, 24% des produits contenant du bois provenaient de sources durables. Les matériaux d’emballage utilisés par les entreprises industrielles avec des parts de papier et de carton provenaient quant à eux à 87.5% de sources durables.

Protection des mers

La consommation de poisson augmente dans le monde entier, avec des conséquences négatives pour les océans: selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), près d’un tiers des réserves de poisson sont épuisées et 61% sont à la limite de l’épuisement. En tant que membre du WWF Seafood Group, Migros prend la surpêche très au sérieux et élargit en permanence son assortiment de produits de pêche issus de sources durables.

Pour fin 2020, le Commerce de détail via le canal des coopératives s’est fixé comme objectif de proposer exclusivement du poisson et des fruits de mer qui remplissent les critères d’un label de durabilité ou qui sont recommandés ou tolérés par le WWF.

Migros est actuellement sur la bonne voie: depuis 2014, elle est le premier détaillant suisse à proposer à la vente en service traditionnel uniquement du poisson "recommandé" ou "toléré" par le WWF. A la fin de l’exercice sous revue, 99% de l’assortiment de poisson provenait de sources durables. Par ailleurs, Migros a continué à élargir son offre de produits certifiés. En 2015, plusieurs articles de saumon fumé ont intégré le programme ASC, et les crevettes certifiées ASC ont été introduites dans l’offre de produits frais et surgelés. Désormais, Migros propose de la dorade sébaste et du homard en qualité MSC à la vente au comptoir. Dans le segment Convenience, la Pizza Tonno Anna’s Best et le canapé au thon Anna’s Best ont également intégré le programme MSC.

Les entreprises commerciales du groupe Migros et l’industrie propre se sont fixé comme objectif de ne plus proposer de poisson considéré comme espèce menacée par le WWF. La suppression d’espèces en danger ou épuisées fait partie des exigences de base de Migros. Fin 2015, 99.6% de ces espèces avaient été supprimées ou remplacées par des alternatives.

Au sein du groupe Migros, la part de l’assortiment de produits certifiés MSC pour le poisson et la pêche sauvage est de 59%, et la part de produits certifiés ASC pour le poisson d’élevage de 18%. L’assortiment de Denner a suivi une évolution réjouissante: 60% de l’assortiment de poisson issu de pêche sauvage était certifié MSC et 32% de l’assortiment de poisson d’élevage portait le label ASC.

Collaboration étroite avec les fournisseurs Dans le cadre de la transition vers des sources durables, Migros travaille en étroite collaboration avec ses fournisseurs, tout en soutenant des projets pour une culture de poisson et une pêche durables.

En 2014, Micarna SA s’est engagée dans un partenariat avec une entreprise irlandaise qui élève des perches de manière responsable. Micarna peut ainsi incuber des perches indépendamment des saisons et en livrer tout au long de l’année. En 2015, Micarna a transféré une grande partie des poissons acquis entre-temps d’Irlande vers l’Allemagne. Pour des raisons logistiques et financières, à l’avenir, ces poissons seront élevés en Allemagne, puis engraissés en Suisse. Durant l’exercice sous revue, Migros a vendu 14 tonnes de filets de perche provenant de cet élevage.

Migros est le premier détaillant au monde à vendre depuis 2015 des anchois de la mer Cantabrique, pêchés selon le standard du Marine Stewardship Council (MSC). En étroite collaboration avec MSC et le partenaire commercial en Suisse, Migros a soutenu activement les pêcheurs d’anchois en Espagne pendant deux ans afin de leur permettre d’effectuer la transition vers la pêche durable. Les pêcheurs profitent également de la protection des réserves de poisson. Ils ont ainsi un revenu de base assuré et obtiennent, qui plus est, un meilleur prix pour leur poisson pêché selon le standard MSC.

Outre les anchois, Migros a également effectué la transition au standard MSC pour les capsules d’huile de poisson et les capsules d’huile de krill Actilife en 2015. Le thon jaune en boîte Mimare est désormais lui aussi disponible en qualité MSC.

Une culture socialement responsable

Café, thé, cacao, fruits et légumes, noix et riz: Migros importe bon nombre de matières premières depuis des pays du Sud. De nombreux petits exploitants de ces pays n’ont souvent pas la possibilité de vendre leur marchandise à un prix équitable sur le marché mondial. Afin de garantir des conditions de travail équitables et socialement responsables sur place, ainsi qu’une culture durable, Migros mise sur les labels Fairtrade Max Havelaar et UTZ.

Fairtrade Max Havelaar: du jus d’orange physiquement traçable En 2015, Migros et Bischofszell produits alimentaires SA ont intégré leurs jus de fruit des gammes Gold et M-Classic au programme Fairtrade Max Havelaar. Pour ce faire, Migros collabore étroitement avec les coopératives des pays concernés.

"Migros diminue la distance entre le producteur et le consommateur. Elle permet aux paysans de participer au marché mondial, ce qui est décisif pour leur confiance en leurs capacités."

Angélica Rotondaro, Latin America Hub, université de Saint-Gall

Citons, par exemple, le Brésil, le plus grand producteur et exportateur au monde de concentré de jus d’orange, où la production est répartie sur une poignée de multinationales. Les petits producteurs ont de moins en moins d’opportunités pour se faire une place sur le marché mondial. Migros a donc pris la décision de collaborer avec des coopératives de petits paysans certifiées Fairtrade. Les producteurs locaux obtiennent dès lors un prix équitable et Migros entretient un contact direct avec les personnes qui fabriquent ces produits.

Pour le jus d’orange en provenance du Brésil, Migros mise en outre sur la traçabilité physique. Il s’agit là d’une initiative pionnière; lors de la transformation classique en jus, des fruits de production conventionnelle peuvent être mélangés à des fruits de culture équitable. On parle alors de bilan de masse. Celui-ci est principalement imputable à la trop faible quantité de fruits Fairtrade: la charge de travail et les coûts pour une transformation et un remplissage séparés seraient trop élevés. Grâce à la collaboration directe avec les exploitations brésiliennes, Migros est désormais en mesure de garantir la traçabilité physique du jus d’orange.

Epis de maïs de production équitable Depuis 2015, Migros est le premier détaillant au monde à proposer des épis de maïs en bocal dotés du label Fairtrade Max Havelaar. Migros a collaboré avec la Fondation Max Havelaar Suisse pour développer et accompagner pendant deux ans un projet pionnier dans le sud de l’Inde.

Grâce à ce projet, près de 100 petits exploitants vendent désormais une partie de ces épis de maïs, qu’ils utilisaient jusqu’alors pour nourrir leurs vaches. Ils obtiennent un prix équitable pour leur maïs, ainsi qu’une prime Fairtrade, qui est utilisée pour des installations sanitaires à l’école du village ou pour un hôpital mobile.

Bien que Migros ait accordé une importance toute particulière au commerce équitable durant ces dernières années, tout en contribuant à la réalisation de nombreux projets, elle n’a pas pu tenir sa promesse, à savoir élargir l’assortiment Fairtrade Max Havelaar de 75% d’ici 2015. Il est toutefois réjouissant que le chiffre d’affaires des produits Fairtrade Max Havelaar ait connu une hausse de près de 40 % entre 2011 et 2015 pour arriver à 113.8 mio. CHF. Cette évolution démontre bien que l’engagement de Migros pour davantage de Fairtrade porte ses fruits et que les clients apprécient les produits estampillés commerce équitable.

Standard UTZ, désormais pour les noisettes aussi A l’origine, le label UTZ a été conçu pour le café, le cacao et le thé. En collaboration avec UTZ et d’autres partenaires, Migros et Delica AG ont élaboré un nouveau standard pour les noisettes. Migros est le premier détaillant au monde à proposer des noisettes certifiées UTZ.

Les premières plantations de noisettes ont été certifiées en Turquie en 2015. Près de 2'140 paysans répartis sur neuf farmer-groups ont participé à des formations menées par des conseillers en agriculture qui les ont initiés aux bonnes pratiques agricoles. Ils ont ainsi appris à tailler correctement les noisetiers et à utiliser les produits phytosanitaires de manière adéquate. Le standard comprend aussi des consignes relatives à la rémunération et à l’hébergement des travailleurs saisonniers, et prévoit en outre un concept d’encadrement des enfants.

GlobalGAP GRASP: des conditions de travail contrôlées en Europe En plus du standard international GlobalGAP pour de bonnes pratiques agricoles, le module supplémentaire GRASP (GlobalGAP Risk Assessment on Social Practice) instaure les principes relatifs à la sécurité au travail, à la protection de la santé et aux conditions sociales des ouvriers des plantations de cultures de fruits et légumes dans les pays du sud de l’Europe et d’Israël.

Jusqu’en 2014, Migros exigeait de la part de ses producteurs en Italie et des trois provinces espagnoles Almería, Murcia et Huelva un certificat du standard GlobalGAP GRASP pour le Commerce de détail via le canal des coopératives. En 2015, elle a étendu l’application de ce standard à des producteurs des autres provinces espagnoles, ainsi qu’à ceux qui se trouvent en Israël et en Grèce. Pour ce qui est de leurs fournisseurs régionaux, les coopératives Migros exigent depuis 2015 un certificat GlobalGAP GRASP pour les produits agricoles provenant d’Espagne, d’Italie, d’Israël et de Grèce.

La mise en œuvre du standard GRASP chez les producteurs et fournisseurs du Commerce de détail via le canal des coopératives se présente comme suit:

Prod-S01-T09

Mise en œuvre GRASP dans le Commerce de détail via le canal des coopératives

Mise en œuvre GlobalGAP GRASP par pays Nombre de producteurs
en 2014
Nombre de producteurs en 2015 Taux d’application 2015
(en %)
Espagne
avec GRASP audit 2433 4407 55
sans GRASP audit 1295 3631
Italie
avec GRASP audit 250 434 32
sans GRASP audit 664 941
Grèce 1
avec GRASP audit n/a 32 34
sans GRASP audit n/a 62
Israël 1
avec GRASP audit n/a 65 24
sans GRASP audit n/a 207
Total
avec GRASP audit 2683 4938 50
sans GRASP audit 1959 4841

1 En 2015, des données sont pour la première fois disponibles pour la Grèce et Israël.

En 2015, une formation orientée sur la pratique a été organisée pour les responsables du développement durable et les responsables de l’assurance qualité de l’industrie propre et des entreprises commerciales du groupe Migros. La formation portait sur le thème des exigences de GlobalGAP GRASP et leur mise en pratique. GlobalGAP GRASP fait partie des exigences de base appliquées aux fournisseurs et à l’assortiment, qui sont mises en place progressivement par toutes les entreprises du groupe Migros. En 2015, 42.7 % des producteurs de fruits et légumes des entreprises du groupe Migros étaient soumis au GlobalGAP GRASP Standard.

En sa qualité de membre du groupe de travail GRASP auprès de l’organisation GlobalGAP, Migros a participé pour une très large part à l’élaboration et à l’adoption de nouveaux documents de base GRASP en 2015. Ces documents sont composés entre autres d’une check-list revue pour les audits GRASP, d’un manuel du système simplifié et de plusieurs prescriptions nationales de mise en œuvre.

Bien-être animal

La demande en viande, produits laitiers et œufs est en augmentation. En même temps, les consommateurs accordent une importance accrue à un élevage naturel et respectueux des animaux. Migros s’engage pour le bien-être des animaux depuis de très nombreuses années: le bien-être animal fait partie des exigences de base appliquées aux fournisseurs / à l’assortiment; elles sont respectées par toutes les entreprises du groupe Migros.

Elles comprennent entre autres l’importation de lapins selon les standards suisses relatifs au bien-être des animaux ainsi que l’abandon d’œufs provenant d’élevage en batterie. Cette décision a d’ailleurs valu au groupe Migros d’être distingué en 2015 par le Good Egg Award décerné par l’organisation de protection des animaux "Compassion in World Farming".

Concentration sur l’étranger L’objectif est d’appliquer, d’ici 2020, les standards suisses relatifs au bien-être des animaux à tous les produits en provenance de l’étranger pour le Commerce de détail via le canal des coopératives. En 2015, Migros a fait un pas de plus dans ce sens.

En collaboration avec son fournisseur en France et la Protection suisse des animaux (PSA), Migros a adapté l’élevage de dindes aux normes de la législation fédérale sur la protection des animaux, et les a même dépassées pour certains points. Les animaux disposent, par exemple, de plateformes surélevées et de possibilités régulières de sortie en plein air.

Toujours en France, Migros et la PSA ont collaboré étroitement avec les fournisseurs de poulets d’engraissement, afin d’adapter leur élevage aux standards suisses relatifs au bien-être des animaux. Etant donné que certaines consignes ne sont pas encore mises en application lors de l’engourdissement à l’abattoir, Migros n’achète actuellement pas de viande chez ces fournisseurs. La PSA formera le personnel en conséquence. Un contrôle inopiné prévu pendant l’année en cours permettra de déterminer si le fournisseur en question sera autorisé à livrer des produits à Migros à l’avenir, ou si un accompagnement supplémentaire de la part de la PSA est nécessaire.

Migros est le premier détaillant suisse qui fait produire de la viande de porc d’importation selon les prescriptions suisses sur la protection des animaux.

Depuis 2015, l’entreprise traditionnelle italienne Beretta livre à Migros de la charcuterie de porc produite dans le respect des normes suisses en matière de bien-être animal. Le projet mis sur pied impliquait le réaménagement sur deux ans d’une exploitation porcine située dans le nord de l’Italie. Désormais, les animaux disposent de plus de place, de mangeoires plus longues et de zones de repos mieux adaptées. Migros est le premier détaillant suisse qui fait produire de la viande de porc d’importation selon les prescriptions suisses sur la protection des animaux.

A l’avenir aussi, Migros compte étendre à l’étranger les standards suisses pour le bien-être animal sur d’autres espèces animales, comme les vaches laitières, les buffles, les poules pondeuses et les autres animaux d’engraissement. Un certain nombre de projets préliminaires sont déjà en cours.

L’approche systématique de Migros en matière de bien-être animal, ainsi que ses efforts pour l’introduction de standards suisses élevés relatifs au bien-être des animaux pour tous les produits en provenance de l’étranger, ont porté leurs fruits: lors du classement de cette année du Business Benchmark on Animal Welfare (BBFAW), Migros est passée de la 3e à la 2e place. Le BBFAW, un organisme britannique, évalue l’engagement en faveur du bien-être animal d’entreprises du monde entier.

Projets en Suisse Avec IP Suisse et la Fédération suisse d’élevage ovin, Migros encourage l’élevage d’agneaux dans les alpages en Suisse. Ce mode de production particulièrement durable englobe non seulement un élevage respectueux des animaux et une alimentation durable dans les pâturages alpestres, mais il contribue aussi judicieusement à protéger la végétation fragile qui y pousse et à maintenir les structures précaires des régions de montagne.

Les agneaux partagent leur espace en plein air avec des oies de pâturage. Selon les directives d’élevage de l’association Weidegans.ch, pour cent oies, il est nécessaire de disposer d’un hectare de prairie. Les volatiles doivent en outre pouvoir accéder quotidiennement à un bassin. Migros propose la viande d’oie de pâturage produite de façon durable dans son assortiment pendant les fêtes de Noël.

Projets pilotes

Projets de recherche pour le bien-être animal Migros travaille sur le bien-être animal en collaboration avec plusieurs instituts de recherche. Elle soutient en outre des projets pilotes, comme les essais menés par Aviforum dans le domaine des poules combinées.

Il s’agit de races dites à deux fins: les femelles pondent des œufs, tandis que les mâles sont engraissés en vue de produire de la viande. Aviforum est le centre de compétences de l’aviculture suisse. Il dispose de ses propres installations de production et d’essais.

Culture et matières premières (pdf, 85.87 KB)